Journées européennes de l’archéologie 2024

Venez nombreux ce samedi 15 et dimanche 16 juin assister à nos conférences et visites de salles de collections !

Samedi 15 juin

10h30 - 12h00 : Chronologie des premiers peuplements humains de Chine

par Jean-Jacques BAHAIN, Professeur au Muséum national d’Histoire naturelle

Dater les sites préhistoriques anciens retraçant les premières étapes de l’humanité n’est pas
chose aisée. S’il existe de nombreuses méthodes permettant d’estimer l’antiquité des sites
paléolithiques et des niveaux archéologiques, paléontologiques ou géologiques qu’ils renferment, leur
utilisation présente deux limites majeures : elles ne peuvent être appliquées que d’une part sur une
gamme temporelle donnée qui dépend de la méthode utilisée et d’autres part sur des matériaux
spécifiques à cette méthode. Ainsi, la méthode de datation la plus célèbre, celle du carbone-14 (14C),
ne peut être utilisée que pour dater des échantillons préférentiellement d’origine biologique (végétaux
et animaux) et vieux de moins de 50 000 ans environ. L’établissement du cadre chronologique de
l’évolution des hommes et de leurs cultures est donc contraint par la nature géologique des gisements
et par les matériaux qui peuvent y être échantillonnés pour être datés.
Depuis une vingtaine d’années, une collaboration franco-chinoise entre le Muséum national d’Histoire
naturelle de Paris (Institut de Paléontologie Humaine - Muséum national d’Histoire Naturelle) et diverses institutions chinoises porte sur la chronologie des premiers peuplements humains de Chine et sur l’établissement du cadre chronologique de l’évolution humaine dans cette région du monde. Quelques-uns des résultats majeurs obtenus dans le cadre de cette collaboration seront succinctement présentés et discutés.

14h00 - 15h30 : Les gravures rupestres de l’âge du Bronze ancien du Mont Bego » 

Par Odile ROMAIN, chercheure au MNHN

L’Institut de Paléontologie Humaine mène depuis des décennies, sous la direction du Professeur Henry de Lumley, des recherches sur les gravures rupestres protohistoriques de la région du Mont Bego dans les Alpes-Maritimes. 
La région conserve en effet sur les pentes rocheuses de schiste et de grès, à plus de 2000 m d’altitude, dominées par l’emblématique Mont Bego (2972 m), plus de 4500 roches gravées. 
Les peuplades du Chalcolithique et de l’âge du Bronze ancien venaient, quand la période le permettait à cette altitude, graver des symboles de leurs préoccupations cosmogoniques, métaphysiques ou économiques.
Les recherches nous aident à déchiffrer ces préoccupations encore mystérieuses pour cette période qui ne connaissait pas encore l’écriture dans cette région du monde.

16h00 - 17h30 : Étudier les ossements d’animaux en contexte archéologique : les méthodes de l’archéozoologie

Par Laetitia DEMAY, chercheure au MNHN

Les fouilles archéologiques permettent de mettre à jour les vestiges laissés par les populations humaines qui nous ont précédés. Ces découvertes sont des indices qui nous permettent de comprendre une partie des modes de vie des sociétés du passé. Au cours de cette conférence, nous nous concentrerons sur les ossements d’animaux liés aux activités humaines. Nous en présenterons ici les principales méthodes d’étude et les données qui en ressortent, particulièrement à partir des assemblages paléolithiques de la dernière période glaciaire provenant d’Europe orientale.

Dimanche 16 juin

10h30 - 12h00 et 14h00 - 15h30 : Nouvelles recherches archéozoologiques sur la Préhistoire en Hongrie : sur les traces des Néandertaliens, des hyènes et des ours des cavernes

Par Eva DASCHEK, chercheure au MNHN


Depuis près de 40 ans, des analyses archéozoologiques et taphonomiques ont fourni de nouvelles informations sur les sites archéologiques en Hongrie, ayant permis de nouvelles interprétations des comportements de subsistance durant le Paléolithique.
L’archéozoologie, à la fois méthode d’analyse et discipline, s’intéresse à la relation Homme-Animal au cours du temps. Essentielle et complexe, la mise en évidence de leurs rapports témoigne du mode de vie de nos ancêtres à travers leurs activités, en particulier alimentaires.
Une autre discipline indispensable participe à ces nouvelles connaissances : la Taphonomie de par la compréhension, entre autres, des causes des altérations observées sur les surfaces osseuses notamment. Cette conférence nous mènera sur les traces des Néandertaliens, des hyènes et des ours des cavernes au Paléolithique moyen en Hongrie.

16h00 - 17h30 : Recherches sur nos plus lointains ancêtres en Afrique de l’est 

Par Anna ECHASSOUX, Directrice générale et chercheure à l’Institut de Paléontologie Humaine,
fondation Albert Ier Prince de Monaco

L’Institut de Paléontologie Humaine mène depuis 1992 des recherches en Éthiopie à la recherche des tout premiers représentants de la lignée humaine, il y a plus de 4 millions d’années. L’Institut a également mené des recherches sur une localité datée d’environ 2 millions d’années, révélant le mode de vie d’Homo habilis qui taillaient des outils sur les bords d’une rivière dans le but de découper des ossements d’impala. 
Comment se déroulent les recherches, comment s’organisent les chantiers ? Comment arrive-t-on à retracer l’évolution mais aussi les comportements de nos ancêtres ?
Cette conférence apportera quelques réponses à ces questions.

P.-S.

Les conférences sont suivies d’une visite des salles de collections par groupes de 20 personnes.

Sans inscription, entrée libre aux conférences et visite dans la limite des places disponibles

L’établissement n’est malheureusement pas équipé de rampe d’accès permettant d’accueillir les personnes à mobilité réduite.