Innovation, Recherche et Conservation

Recherche

L’Institut de paléontologie humaine jouit d’une renommée internationale qu’il doit à son histoire, construite depuis près d’un siècle par des personnalités éminentes créant des liens privilégiés avec les préhistoriens du monde entier. Aujourd’hui, l’Institut de paléontologie humaine cherche, en favorisant le mécénat d’entreprise, à mobiliser des financements privés à la mesure de son ambitieux programme d’investigation scientifique.

Technologies émergentes et nouvelles voies de recherche en Paléoanthropologie

L’utilisation du scanner médical et de l’imagerie tridimensionnelle a décuplé ces dernières années les possibilités de l’analyse anthropologique. Deux types d’applications sont désormais permis :

  • l’analyse des structures anatomiques des spécimens fossiles, inaccessibles par des méthodes traditionnelles (endocrâne, sinus crâniens, oreille interne)
  • et la compensation virtuelle de leurs altérations (cassure, lacune, déformation). Les fossiles reconstitués représentent de nouveaux sujets d’étude, plus fiables et plus exploitables.

Dans ce contexte, la fondation est à l’origine de la constitution d’une scanothèque qui comprend déjà, grâce à la collaboration de ses partenaires en Europe et en Asie, les scanners d’une quinzaine de spécimens fossiles dont la majorité n’était encore jamais sortie de son pays d’origine. Par le récent travail de reconstitution mené à bien sur les crânes chinois de Yunxian, vieux d’environ un million d’années, la fondation s’impose comme une institution leader en France de ce renouveau technologique.

Prospections et fouilles archéologiques

Parce que la préhistoire est une discipline qui s’est d’abord constituée en France et parce que l’investigation archéologique est une entreprise longue et coûteuse, de très nombreuses régions du monde sont encore inexplorées. Par ses relations privilégiées établies avec les chercheurs du monde entier depuis près d’un siècle, la fondation est présente partout où des vestiges d’une humanité ancienne ont été découverts.

Ainsi de nombreux programmes de recherche sont à soutenir tel que :

- A la recherche des premiers hommes en Afrique : exploration de la région de Fejej dans le sud de l’Ethiopie

  • Dans les pas de Théodore Monod… L’Adrar mauritanien livre les outils de l’Homme préhistorique.
  • En Inde, les rives de la Narmada, sillonnées jadis par Pierre Teilhard de Chardin, livrent les vestiges de l’homme préhistorique.
  • Reprise des investigations à Choukoutien, célèbre site préhistorique dit de l’Homme de Pékin, vieux de 500 000 ans.
  • L’Homme avant Néandertal à la Caune de l’Arago à Tautavel : les restes humains parmi les plus anciens découverts en Europe.

Préservation d’un patrimoine exceptionnel

Les collections préhistoriques de l’Institut de paléontologie humaine constituent une part considérable de la mémoire archéologique mondiale. Ce vaste fonds, comportant des pièces très précieuses, représente un grand équipement de recherche pour la communauté scientifique.

L’accroissement de ces collections, bien que moins intense qu’au début du siècle, reste permanent et l’Institut de paléontologie humaine est amené à accueillir des collections temporaires, c’est pourquoi il faut entreprendre la réalisation de réserves. Étant donné la configuration du bâtiment, c’est une ambitieuse construction souterraine qu’il faut envisager. Ainsi, un vaste espace d’environ 200m2 pourra répondre aux particularités de conservation de ces collections uniques et à leurs exigences en terme de consultation.