Colloque international Léonard de Vinci, Anatomiste

Pionnier de l’Anatomie Comparée, de la Biomécanique, de la Bionique et de la Physiognomonie

Colloque

À l’occasion du 500ème anniversaire de la mort de Léonard de Vinci, le 2 mai 1519 au Château du Clos Lucé, à Amboise, que lui avait offert le roi de France, François Ier, l’Institut de Paléontologie Humaine, Fondation Albert Ier, Prince de Monaco, organise, avec le concours du Château Royal d’Amboise, du Château du Clos Lucé et de la Mission Val-de-Loire, et avec le soutien de la Fondation Richard Lounsbery, un colloque international : « Léonard de Vinci, Anatomiste. Pionnier de l’Anatomie comparée, de la Biomécanique, de la Bionique et de la Physiognomonie », auquel participent des chercheurs venus d’Allemagne, du Royaume-Uni, des États-Unis, de France, d’Italie, de Nouvelle-Zélande et de Suisse.

Léonard de Vinci qui a incarné l’esprit universel de la Renaissance, doué dans tous les domaines de la connaissance, fut un touche à tout, avant-gardiste, maître en peinture, en dessin, en sculpture, en architecture, en musique, en littérature, en mathématiques, en philosophie, en botanique, en art militaire, en mécanique, en optique, en hydraulique, en balistique, en aéronautique. Autant de domaines dans lesquels il s’est investi et pour lesquels il a laissé de très nombreux dessins.

Il a renouvelé la pensée scientifique de la Renaissance à la fin du XVème siècle et au début du XVIème. Ce fut le premier à lier les sciences et les arts.

« Le travail pratique », affirme-t-il, « doit s’appuyer sur de bonnes connaissances théoriques » et il ajoute cette définition « expérimenter c’est reproduire un phénomène naturel dans le but de découvrir les lois et relations qui relient les faits entre eux. Une expérience n’est jamais trompeuse ; seule l’interprétation que nous en donnons peut être erronée ».

Soucieux de comprendre le fonctionnement du corps humain et sa formation progressive depuis l’embryon jusqu’à l’adulte, un de ses buts essentiels tout au long de sa vie était de rédiger un traité d’Anatomie.

C’est ce projet qu’il présenta à Antonio de Beatis, Secrétaire du Cardinal Louis d’Aragon, qui lui rendit visite le 10 octobre 1517, au Château du Clos Lucé, qui écrivit : « Ce gentilhomme a composé un singulier traité d’anatomie avec l’explication au trait, non seulement des membres, mais également des muscles, nerfs, veines, articulations, intestins et de tout ce qui peut être démontré du corps, tant de l’homme que de la femme, d’une manière qui n’a jamais encore été faite ».

Malheureusement, faute de moyens suffisants, il n’a jamais eu le temps de se consacrer pleinement à cet objectif bien qu’il ait réalisé des milliers de dessins et laissé de nombreux textes rédigés en écriture spéculaire ou écriture en miroir inscrite à rebours et de la main gauche.

Les nombreux dessins qu’il a réalisés, tout au long des années, au cours de nombreuses séances de dissection du corps humain dans divers hôpitaux, ou d’animaux comme la vache, l’ours, le singe, etc., n’ont jamais été publiés de son vivant et sont restés dans ses cartons.

Il a été l’un des premiers à observer dans le corps humain un ensemble de forces, de déplacements angulaires, de points d’appuis…

Plusieurs observations, plusieurs découvertes effectuées lors de nombreuses séances de dissection, certainement beaucoup plus que la dizaine qu’il reconnait avoir réalisée, restant inconnue des spécialistes, ont été reconnues ultérieurement par des anatomistes. Ses observations ne sont pas inscrites dans l’Histoire des Sciences.

L’un des buts de ce colloque consacré à « Léonard de Vinci, Anatomiste. Pionnier de l’Anatomie comparée, la Biomécanique, la Bionique et la Physiognomonie », est de faire connaître les découvertes qu’il a effectuées au cours de ses très nombreuses séances de dissection et qui ont été, par la suite, reconnues officiellement.

Un autre but est d’évoquer les apports modernes de ces différentes disciplines.