Fonds archivistique

La Fondation Institut de paléontologie humaine, parce qu’elle occupe depuis 1910 une place particulière dans l’histoire des sciences en tant que premier établissement de recherche entièrement dédié à l’archéologie préhistorique, conserve un fonds archivistique d’une valeur historique remarquable. Il retrace plus d’un siècle d’histoire de la préhistoire à compter des premiers travaux de la Commission pour la topographie des Gaules – 1858 et présente la particularité d’être souvent lié à des collections majeures (industrie lithique, art mobilier, pièces anthropologiques, relevés d’art pariétal) conservées par l’Institut de paléontologie humaine. La période 1858 à 1947 y est particulièrement bien représentée.

S’y trouvent, outre des documents administratifs et financiers de l’Institut, surtout des correspondances, des rapports, des compte-rendus et des croquis de fouilles, des carnets liés à ses activités scientifiques c’est-à-dire :

  • à celles de ses principaux professeurs et correspondants, « pères fondateurs » de la discipline : abbés Breuil, Obermaier, Bouyssonie, Teilhard de Chardin, professeurs Boule, Verneau, Vallois, Arambourg, Vaufrey, messieurs S. Reinach, Cartailhac, de Saint-Périer, Piette par exemple,
  • à de nombreux sites ou collections de référence : Espagne cantabrique, France, Palestine, Afrique du Nord, Chine...

Y figurent également des publications de l’Institut de paléontologie humaine : épreuves, manuscrits, correspondances.

Bison de la grotte d’Altamira (relevé H. Breuil)

Notons parmi les pièces maîtresses de ces archives : un fonds spécifique du préhistorien Émile Cartailhac consacré à la Commission pour la topographie des Gaules [1858-1890] qui a bénéficié d’une opération d’inventaire en 2004 dans le cadre d’une convention signée avec le programme européen AREA (Archives of European Achaeology) et un fonds André Glory en cours d’inventaire [1940-1966].

Une opération de valorisation de ces ressources, en particulier par la communicabilité des fonds aux chercheurs, a été entreprise. Ce travail a donné lieu à : Hameau S., Hurel A. Les papiers Émile Cartailhac et les archives de la Commission pour la topographie des Gaules. Reprographié, Muséum national d’histoire naturelle, janvier 2005, 165 p. ; Hurel A. Cadre de classement des archives de la fondation Institut de paléontologie humaine. Reprographié, Fondation Institut de paléontologie humaine, 2002, 24 p.

En 2004, une partie des papiers Marcellin Boule conservés à l’Institut de paléontologie humaine a été publiée et commentée dans un ouvrage paru aux éditions Edisud-MNHN : "Pierre Teilhard de Chardin en Chine (1923-1940) Correspondance inédite" A. Vialet et A. Hurel, préface H. de Lumley.

Ce livre permet de suivre en temps réel les découvertes scientifiques, qui se sont avérées fondamentales, réalisées par P. Teilhard de Chardin en Chine dans la première moitié du vingtième siècle.

En effet, c’est en 1923 que P. Teilhard de Chardin est envoyé en mission en Chine par M. Boule, professeur de paléontologie au Muséum national d’Histoire naturelle et directeur de l’Institut de paléontologie humaine, pour prendre la tête de la première mission géologique et paléontologique française en Chine.

Jusqu’en 1940, il lui adresse 89 lettres, accompagnées de dessins et de photos qui constituent un témoignage exceptionnel.

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Les conditions exactes de la mise au jour des vestiges, dont ceux du Sinanthrope, y sont décrites de même que l’accueil que leur a réservé la communauté scientifique cosmopolite de Pékin, dont Teilhard de Chardin est une personnalité influente.

Ces lettres vont au-delà des seuls éléments liés à la préhistoire de la Chine ou à l’étude des origines de l’Homme, car ces années sont celles de formidables bouleversements politiques et sociaux en Chine dont Teilhard de Chardin va se faire le témoin.

Acteur et observateur d’une élite au sein de laquelle il est le seul Français, il assiste à l’émergence d’une génération de savants. La qualité d’écriture de Teilhard de Chardin rend cette correspondance, vivante et passionnante pour les amateurs de récits de voyages comme pour ceux qui recherchent des témoignages sur l’histoire et le climat intellectuel de la première moitié du XXe siècle.

Communication

Seules les archives définitives de la Fondation Institut de paléontologie humaine ayant bénéficié d’un classement peuvent être communiquées. Pour cela, il est nécessaire de prendre contact avec le responsable des fonds documentaires anciens : Courriel. Sur présentation d’un projet de recherche et après accord du directeur de la Fondation, les fonds pourront être communiqués sur rendez-vous à l’I.P.H.

Aucune photocopie ni reproduction par scanner ne peut être envoyée.